Enchères

Scène de maternité

🩷 À travers cette petite huile sur bois, Gabriel von Max nous offre une scène d’une tendresse infinie. Une guenon enlace son petit, au cœur d’un écrin de roses dont les pétales répondent à la douceur de leur étreinte.

Tout ici respire la sérénité d’un instant précieux, des teintes pastel aux regards emplis d’amour. Les yeux du jeune singe laissent transparaître sa vulnérabilité, tandis que sa mère le couve d’un œil protecteur. Du traitement naturaliste des pelages à la composition resserrée sur le duo, c’est un véritable portrait qui s’offre à nous.

🎨 Figure atypique de l’École de Munich, l’artiste viennois fut à la fois peintre, anthropologue et spiritiste, fasciné par les frontières entre l’homme et l’animal, la science et la foi. Ses tableaux de singes, inspirés des primates qu’il élevait dans sa villa munichoise, ne sont jamais de simples études naturalistes. Son intérêt pour les primates et pour les correspondances entre l’homme et l’animal s’inscrit pleinement dans le contexte intellectuel du darwinisme. Il possédait d’ailleurs une importante collection d’anthropologie et d’anatomie comparée, et considérait la peinture comme un prolongement de l’étude scientifique.

Ici, la guenon et son petit incarnent cette humanité transposée. Sous le prétexte d’une scène animalière, von Max peint la maternité, la protection, la fragilité des êtres vivants. La touche souple et le chromatisme feutré révèlent une émotion contenue — celle d’un peintre pour qui l’art demeurait un moyen d’explorer les mystères du vivant.
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Enchère à suivre ! 💫

🗓️ Vendredi 14 novembre, 13h00 : Vente Karl & Faber (Munich) @karlandfaber

🔎 Lot 41 : Gabriel von Max (1840-1915), Rosenheim (une guenon avec son petit, entourée de pétales de roses). Huile sur bois signée de 34,2 x 23,8 cm. [ Estim. 30 000 – 40 000 € ]

crédit photo © maison de vente