Focus art

David Roberts

🏞️ Avis aux amateurs d’évasion et d’architecture, aujourd’hui nous célébrons la naissance de David Roberts (1796-1864).

Né le 24 octobre 1796 à Stockbridge, dans la banlieue d’Édimbourg, ce grand peintre et aquarelliste écossais s’illustre d’abord en tant que décorateur de théâtre. Une vocation inspirée par une visite dans les coulisses du Théâtre Royal d’Édimbourg. Roberts est alors ébloui par un décor oriental figurant Bagdad et ses minarets. En 1816, il intègre une troupe ambulante pour laquelle il peint ses premiers décors de scène. Son habileté lui ouvre bientôt les portes du Théâtre national d’Édimbourg et signe ses premières réalisations reconnues.

🏛️ Plus tard, il met ce sens aigu de la mise en scène au service d’une œuvre picturale ambitieuse, marquée par le goût du voyage et la fascination pour les civilisations anciennes. La précision de ses vues architecturales et la richesse de ses scènes orientalistes se nourrissent en effet de ses découvertes à travers l’Europe et le Proche-Orient. Sur le conseil de William Turner, il décide de voir le monde car « c’est à l’étranger qu’on apprend la peinture ».

Entre 1838 et 1839, il entreprend ainsi une expédition en Égypte, en Nubie, en Palestine et en Syrie, d’où il rapporte une somme considérable de croquis et d’aquarelles. Ces œuvres sont ensuite transposées en 248 lithographies, publiées entre 1842 et 1849 dans six volumes somptueux. Les trois premiers, consacrés à l’Égypte et la Nubie, comptent parmi les documents visuels les plus fascinants du siècle sur ces régions encore peu connues des Européens.

🎨 Son regard mêle la rigueur de l’observateur à la fascination romantique pour les civilisations disparues. Devant les temples de Louxor ou les ruines de Karnak, Roberts note dans son journal : « Nous sommes un peuple de nains visitant une nation de géants. »

Cette phrase résume l’esprit de son œuvre : une leçon d’humilité face à la monumentalité du passé et à la permanence des civilisations.


À bientôt sur Sfumato ! 💫

1. The Gateway to the Great Temple at Baalbec (1841). Royal Academy of Arts (Londres).
2. Alcalá de Guadaíra Castle (1833). Musée National du Prado (Madrid).
3. The Porch of Saint Maclou, Rouen (1829). Tate Britain (Londres).
4. The Israelites Leaving Egypt (1830). Birmingham Museum and Art Gallery.
5. The Church of St Jacques, Dieppe (1826). National Trust for Scotland, Brodick Castle.
6. The Siege and Destruction of Jerusalem by the Romans Under the Command of Titus, A.D. 70 (1850). Private Collection.
7. Te Golden Tower (1833). Musée National du Prado (Madrid).
8. A view of Antwerp. Coll. Privée.
9. Capriccio Landscape (called View of Rosslyn Castle). National Galleries of Scotland (Édimbourg).
10. Statues of Memnon at Thebes, during the flood (1848). Estampe tirée de l’ouvrage “Egypt & Nubia” de David Roberts, publiée entre 1845 et 1849..
24. Une Fleur.