Edward Burne-Jones
🌸 Le 28 août marquant la naissance de la figure majeure du mouvement préraphaélite, Edward Burne-Jones (1833–1898), j’ai eu envie de revenir sur trois des œuvres que j’ai pu admirer à Londres.
1-2. Study of a Female Head (1862-94, King’s Gallery, Londres). Ce dessin met en lumière le trait de Burne-Jones dans sa dimension la plus intime. Défini par un modelé délicatement hachuré, ce profil de jeune femme est un travail préparatoire à sa série de peintures inspirées du conte de fées La Belle au bois dormant. ✨
3-6. Frieze of Eight Women Gathering Apples (1876, Tate Britain). Probablement réalisé pour orner une cheminée, ce grand panneau représente une scène de la mythologie grecque : les Hespérides veillant sur un verger de pommiers dorés, cadeau de mariage de la déesse Héra. Telles les notes d’une partition musicale, les huit silhouettes longilignes impriment un rythme à la composition qui relève tant de l’ornement que de l’allégorie du cycle de la vie. 🍎
7-10. The Golden Stairs (1880, Tate Britain). Avec cette huile sur toile aussi belle que mystérieuse, Edward Burne-Jones semble s’être davantage soucié de l’atmosphère que de la narration. Plutôt que l’action dramatique, il privilégie ainsi la musique intérieure des formes et des couleurs. Nous y voyons une procession harmonieuse de jeunes femmes descendant un escalier en colimaçon. Chaque figure est différente, mais toutes sont liées par l’élégance solennelle de la scène. Parmi les modèles du tableau figurent Frances Graham, fille du mécène de Burne-Jones, Mary Gladstone, fille du Premier ministre britannique, et Margaret Burne-Jones, fille de l’artiste lui-même. 💙
🖼️ Trois œuvres pour trois exemples du talent de Burne-Jones à sublimer la figure féminine, à transformer la simplicité d’un geste en symbole intemporel, ou encore à créer des atmosphères suspendues où le rêve l’emporte sur le récit.
À bientôt sur Sfumato ! 💫

