Jean-Francis Auburtin
🌊 Le symboliste de la mer
Né le 2 décembre 1866, ce peintre français appartient à une génération d’artistes qui ont cherché, avec patience et exigence, à accorder la nature à une forme d’harmonie picturale. Issu d’une famille d’architectes, il garde de cet héritage un sens aigu de la structure : même lorsqu’il peint les flots agités, les ciels marins ou les pins courbés par le vent, il émane de ses œuvres une sensation d’équilibre et d’apaisement.
🖌️ Ses débuts s’inscrivent dans le sillage de Monet, dont il reprend certains motifs — falaises, marines, jardins. Mais, là où le maître impressionniste exalte les vibrations fugitives, Auburtin construit, ordonne, cadre, proposant une approche plus stylisée, qui lui vaudra d’être qualifié de « symboliste de la mer ». Ce dialogue entre les deux peintres fut mis en lumière lors de l’exposition Monet – Auburtin. Une Rencontre artistique, présentée en 2019 au Musée des Impressionnistes de Giverny.
Au tournant du siècle, sa peinture devient plus méditative. La nature n’est plus seulement un décor, mais un espace mental. C’est ici que s’affirme sa période symboliste, marquée par des compositions apaisées, des lignes simplifiées et des couleurs adoucies. Il y introduit parfois des figures mythologiques, conférant aux paysages une résonance plus profonde. Les silhouettes de nymphes ou autres figures antiques qui peuplent ses paysages renforcent le souffle poétique et méditatif de la nature.
⛵ Son goût pour le japonisme contribue grandement à nourrir une peinture plus épurée, attentive aux rythmes et aux aplats. Peu à peu, il s’éloigne de la sensibilité impressionniste pour rejoindre un langage plus intérieur, marqué par l’influence de Puvis de Chavannes, dont il admire la monumentalité sereine. De la Côte d’Azur qu’il arpente inlassablement à la Bretagne dont il affectionne les lumières pâles, Auburtin compose une œuvre tendue vers l’essentiel : des paysages silencieux, dépouillés, où la nature devient un lieu de recueillement.
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À bientôt sur Sfumato ! 💫
1. Les Falaises à Étretat (1899) *
2. La Forêt et la Mer (1907). Musée des Beaux-Arts de Rouen
3. La Manneporte à Étretat (1898). MuMa Le Havre
4. Isadorable with a Flute *
5. Aiguille d’Étretat au coucher du soleil. MuMa Le Havre
6. Bateaux à Étretat. MuMa Le Havre
7. Vue à vol d’oiseau de falaises et de bateaux (1898). MuMa Le Havre
8. Femme au cygne *
9. Étretat. Bateaux au pied de l’Aiguille. MuMa Le Havre
10. Isadorable courant avec son voile blanc s’envolant *
* Coll. privée
