Enchères

Le Sommeil

🌟 Une merveille fin-de-siècle bientôt sous le marteau des enchères…

Dans cette sculpture intitulée Le Sommeil, aussi connue sous le nom d’Ophélia ou La Femme aux pavots, Maurice Bouval sublima la figure féminine dans une rêverie suspendue. Visage apaisé, yeux clos, chevelure aussi fluide que de l’eau, elle semble flotter entre veille et éternité.

🌙 Le pavot, symbole du sommeil, de l’oubli — mais aussi de la mort douce — renforce l’aura mystique de cette dormeuse. Le végétal enlace le corps, dans cette fusion typique de l’Art nouveau, où femme et nature ne font plus qu’un.

Le surnom Ophélia n’est pas anodin : il évoque l’héroïne tragique shakespearienne dans Hamlet, une jeune femme brisée par l’amour et la folie, retrouvée noyée parmi les fleurs. Depuis le XIXe siècle, elle devient une icône romantique et symboliste, muse de nombreux peintres et sculpteurs fascinés par sa beauté évanescente et son destin funeste.

🌿 Elève d’Alexandre Falguière, Maurice Bouval est l’un des sculpteurs emblématiques de l’Art nouveau français. Il exposa dès les années 1890 au Salon des artistes français. S’il est moins connu que Mucha ou Lalique, il sut capter l’esprit fin-de-siècle avec des œuvres qui exploraient les zones troubles de l’âme féminine, entre érotisme, poésie et abandon.

Cette figure de bronze doré, au modelé délicat et à la patine subtile, est bien plus qu’un buste décoratif : c’est une méditation silencieuse sur la beauté, le sommeil éternel… et l’osmose avec la nature.

Enchère à suivre ! 💫

🗓️ Jeudi 26 juin, 14h00 : Vente Audap & Associés (Paris) @audap.associes

🔎 Lot 62 : Maurice BOUVAL (1863-1916), « Le Sommeil », dit aussi « Ophélia » ou « La Femme aux pavots » (c. 1900). Épreuve en bronze doré patiné nuancé. Fonte au sable d’époque de E. Colin & Cie (sans socle en marbre). Signée, cachet de fondeur et située Paris. Haut. 37,5 cm. [ Estim. 6 000 – 8 000 € ]

crédit photo © maison de vente